
« Il se dit des histoires par-ci par-là comme quoi j’aurais quitté un ami (Vital Kamerhe) de tout le temps. Faux et archifaux. L’UNC est ce parti politique qui ne connaîtra jamais le dédoublement. Il n’y aura jamais un deuxième Pierre Kangudia » déclarait devant les militants de l’Union Pour la Nation Congolaise, UNC, samedi 21 novembre 2020 à la Foire Internationale de Kinshasa, lors d’un meeting organisé par l’interfédéral Mont-Amba du parti de Vital Kamerhe, celui qui a été porte-parole, Secrétaire Général de l’UNC puis Ministre du Budget, Jean Baudouin Mayo Mambeke.
Mayo qui, à l’époque était déjà soupçonné de vouloir dédoubler le parti avait par son speech, mis un terme aux spéculations qui portaient à croire qu’il avait tendance à dédoubler le parti en l’absence de Vital Kamerhe condamné à 20 ans de prison.
A ce jour, ce qui avait l’air d’une spéculation semble avoir cédé place à la réalité. Une crise ostensible s’est vite dessinée entre le président national du parti et celui qui était Secrétaire Général jusqu’avant sa nomination au Gouvernement Ilunkamba.
D’après les sources proches du parti rouge et blanc contactées par la rédaction de www.congocourriel.info, depuis son arrestation le 6 avril 2020, Vital Kamerhe a reçu la visite de tous les cadres de son parti sauf celle de Jean-Baudouin Mayo. « Depuis que notre PN est en prison, tous les cadres du parti lui ont rendu visite, ministres, mandataires, cadres du parti, sauf le VPM Mayo. Pendant ce moment difficile, sur le lit de l’hôpital, le président Kamerhe n’a reçu même pas un appel du VPM , » a confié un cadre de l’UNC qui a requis l’anonymat.
Cette attitude de l’ancien secrétaire général de l’UNC est considérée par les militants et cadres du parti comme une rupture consommée même si jusque-là, aucune déclaration officielle n’a été faite dans ce sens.
La publication du Gouvernement Sama Lukonde, une confirmation de la crise !
Au regard de la physionomie d’après élections de décembre 2018, si on demandait à Vital Kamerhe d’envoyer la liste des ministrables, le nom de Baudouin Mayo serait coché en premier. Mais sans aucune surprise, celui qui est surnommé » le pacificateur » n’a pas jeté son dévolu sur Mayo, il a plutôt préféré Aimé Boji pour son remplacement. Dans son message d’adieux suite à sa sortie du gouvernement, Jean-Baudouin Mayo a zappé le président national de son parti.
» Suite de ma sortie du gouvernement, je rends hommage à Son Excellence Monsieur le Président de la République et Le remercie pour la confiance placée en moi. Je remercie aussi tous ceux qui m’ont soutenu en ce moment. Je demeure fidèle au Chef de l’État. La lutte continue, » a-t-il fait savoir via un tweet qui, visiblement, ignorait Vital Kamerhe.
Mais comment un enfant fait-il pour être reconnaissant vis-à-vis des autres et pas de son propre géniteur? D’après les spécialistes de la communication, ce message est clair, Mayo ne porte plus Kamerhe dans ses pensées, il prend ses distances avec l’UNC, et veut commencer une nouvelle aventure.
Le 6 avril 2021, commémorant le premier anniversaire de son président national, l’UNC lancait l’opération 1 $ pour l’acquisition du siège du parti. Tous les ministres/UNC du Gouvernement sortant avaient pris part à cette activité, le seul absent était Jean-Baudouin Mayo.
Mis ensemble, tous ces éléments sont des évidentes prémonitions sur la création avenir d’un parti politique dont Jean-Baudouin Mayo sera le président comme l’avait fait son prédécesseur au ministère du budget.
Joël Diawa