C’est depuis le 28 février 2020 que Nicodème Kabamba, footbaleur international congolais(1967-1968) a rendu l’âme. Son corps a été acheminé à la morgue de la clinique Ngaliema le jour même. A ce jour, tout porte à croire que cette dépouille mortelle a été abandonnée à son triste sort.
Selon le président de la Ligue Sportive pour la Promotion des Droits de l’homme, Maître Alain Makengo qui a livré l’information à congo courriel, ils attendaient l’intervention du gouvernement, mais rien n’est encore fait :
» Le ministre des sports a saisi celui du budget, mais au moment où l’on attendait que la situation soit résolue, le pays était entré en programme avec le FMI. Et le ministre des sports a appris de son homologue qu’on ne décaissait plus l’argent. Après il y a eu cette pandémie, donc tout est bloqué . »
Alain Makengo est conscient que le Coronavirus a bouleversé plusieurs programmes. Toutefois, il ne souhaite pas que cette situation soit un prétexte pour ne pas honorer Nicodème Kabamba, qui a servi la nation avec dignité :
» La pandémie a affecté toutes les économies du monde entier, mais la vie ne s’est pas arrêté. Il faudra que le gouvernement nous saisisse officiellement pour nous dire qu’il est dans l’impossibilité d’organiser les obsèques pour que nous puissions nous organiser » a-il indiqué.
Alain Makengo rassure qu’en cas d’impossibilité par le gouvernement de prendre en charge les obsèques, la LISPED et les anciens léopards sont disposés à s’organiser pour inhumer celui qui avait été surnommé Géomètre.
Pour rappel, Nicodème Kabamba a été international congolais entre 67 et 68. Capitaine de la sélection qui a remporté la Coupe d’Afrique des Nations Éthiopie 68, il sera nommé adjoint du sélectionneur yougoslave VIDINIC en équipe nationale avec laquelle il remporta la CAN 74 et participera au mondial allemand à la même année. Nicodème Kabamba, ancien capitaine du DCMP a été surnommé non seulement ‘serpent de rail’, mais aussi ‘géomètre’ grâce à la qualité de ses passes,ces coups francs millimètrés et ses penalty imparables.
Joël Diawa
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