
La Coalition Nationale de l’Éducation Pour Tous (CONEPT RDC) et les autres organisations du secteur de l’éducation ont tenu une conférence de presse ce vendredi 09 octobre 2020 à Kinshasa. Ils tenaient à exprimer leur désaccord vis-à-vis de la décision du Cardinal Fridolin AMBONGO de n’admettre que les fidèles catholiques comme enseignants aux écoles conventionnées catholiques.
« Lorsqu’on gère une école conventionnée, c’est une Institution de l’Etat et les enseignants qui travaillent dans les écoles conventionnées ne sont pas des paroissiens d’une église. Ce ne sont pas des chrétiens d’une confession religieuse, ce sont des agents de l’Etat. Entant qu’agents de l’Etat, on ne peut interdire à un citoyen, membre de la communauté nationale, de prester dans une école à cause, justement, du crime de la foi: le fait de ne pas appartenir à une confession religieuse ne fait point partie du critère de recrutement des enseignants. C’est un excès de pouvoir que de confondre la gestion des écoles que l’État a remis aux confessions religieuses, à la cession de la propriété », a indiqué Jacques TSHIMBALANGA, coordonnateur de la CONEPT.
L’acteur de la société civile n’exclut pas par ailleurs une action judiciaire contre la décision de l’archevêque de Kinshasa et toutes les autres confessions religieuses qui suivraient cette démarche.
« Nous sommes en train de faire un appel à contribution pour le recrutement des avocats qui vont accompagner la CONEPT et la société civile, à faire le suivi, mais aussi à ester en justice contre toute violation, non seulement du droit des enseignants, mais aussi des élèves, parce que nous avons des échos aussi dans ce sens là », a-t-il affirmé, avant de préciser: « Notre action ne vise pas que l’église catholique, mais les confessions religieuses en général. Parce que ce que dit aujourd’hui le Cardinal, d’autres confessions religieuses peuvent être tentées de le faire ».
La CONEPT et l’ensemble de la société civile oeuvrant dans le secteur de l’éducation appellent ainsi le prélat catholique à se rétracter et ainsi éviter au pays, une crise de trop.
Marcel Kilombo