Selon plusieurs sources concordantes, le président Félix Tshisekedi et Joseph Kabila devraient se rencontrer à Kingakati incessamment. Une rencontre très suspecte et à haut risque alors qu’elle intervient au lendemain du décès « inédit » du Général Delphin Kahimbi, chef d’Etat-major adjoint des FARDC, et proche de l’ancien président Joseph Kabila. Décès inédit parce que les circonstances sont apparemment floues, car ayant pris de court presque tout le monde.
Tous les regards sont braqués d’abord du côté du président Félix Tshisekedi, dont les services de Sécurité auditionnaient le Général Kahimbi, qu’ils soupçonnaient de « complot ».
» Il sera question de tout mettre sur le tapis et mettre les points sur les i. La situation est très sérieuse et tendue », a révélé un proche de Joseph Kabila à POLITICO.CD.
La rencontre entre ces deux personnalités risque d’être une véritable épreuve d’un nouveau virage pour le pays au regard de l’évolution de la situation politique.
Après auditions à deux reprises par le Conseil national de Sécurité de la présidence, alors qu’il était encore attendu pour un autre interrogatoire le vendredi, jour de sa mort, le Général Kahimbi était l’une des pièces maitresses du régime Kabila. La nuit précédant son décès, il a notamment été « désarmé » et placé en situation de « résidence surveillée ». Une situation exceptionnelle.
Très ému, le député FCC Félix Kabange estime que ce décès « met en mal l’équilibre fragile de nos institutions ».
Son décès est vécu, selon plusieurs personnalités proches du camp Kabila, comme une « conséquence des poursuites ».
Toutefois, le fait que des officiels américains dont Mike Hammer, ambassadeur des USA au Congo suivi de Peter Pham envoyé spécial des États-unis pour la région des Grands lacs aient bondi de joie après l’annonce de la suspension du Général Delphin Kahimbi était très mal apprécié dans les rangs du Front commun pour le Congo (FCC) dont Joseph Kabila est aurorité morale.
ILKA
