
La tension est à son cran… La Zambie semble avoir touché le point névralgique de l’administration Tshisekedi. La patience, qui semble être une passivité, n’est plus au rendez-vous. Félix Tshisekedi a fait de l’intégrité nationale son cheval de bataille, et voudrait donc passer à l’action. Y aurat-il déclanchement des hostilités militaires contre les positions zambiennes? Pour le moment, on en est pas encore là.
Le gouvernement central se dit extrêmement inquiet par l’occupation de Moliro, dans la province du Tanganyika, par l’armée zambienne. Cette situation lamentable dure déjà depuis plusieurs semaines. Elle a même été inscrite à l’ordre du jour du dernier conseil des ministres présidé, vendredi, par le chef de l’Etat, le président Tshisekedi.
La RDC et la Zambie ont eu des malentendus sur cette partie de leur frontière commune de 1 600 km. Un traité a même été signé en 1989 par les présidents de l’époque, Kenneth Kaunda et Mobutu Sese Seko. Ces derniers ont conclu de placer des balises le long de la frontière pour éviter toute mauvaise interprétation des limites.
Le chef de la diplomatie congolaise, Marie Nzeza, s’est rendue au Zimbabwe en début de semaine. Elle a demandé au président Mnangagwa d’agir, en tant que médiateur, en sa qualité de président de l’organe de la SADC sur la politique, la défense et la coopération en matière de sécurité.
L’envoyée de la RDC, Marie Nzeza, a refusé de donner des détails plus précis sur la question, disant qu’elle n’était pas libre de partager ce qui a été discuté.
Par contre pour son homologue zimbabwéen Moyo, s’adressant à la presse, « Il y a un conflit dans l’une des zones frontalières. Les deux pays ont décidé de s’adresser à l’organe de la défense et de la sécurité afin que ce conflit puisse être résolu pacifiquement dans l’esprit de la SADC. L’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité est établi en vertu du traité de la SADC et de l’article 4 du protocole de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité. Il stipule que le président de l’organe, en consultation avec la troïka de la SADC, est responsable de la direction politique générale et de la réalisation des objectifs de l’organe, à savoir la promotion de la paix et de la sécurité dans la région de la SADC. »
La diplomatie s’évertuera donc à trouver une solution durable à cette crise, pour éviter tout recours à des hostilités militaires.
Clarisse Mulenda