
Au total 41 civils massacrés par les éléments ADF NALU dans le groupement BANGOLE ET A NDALYA EN ITURI. Alerte faite par l’organisation de défense des droits humains CEPADHO.
C’est à l’occasion d’une série des massacres enregistrés le weekend dernier que les victimes ont été tuées. En effet, les Terroristes ADF/MTM fuyant la traque des FARDC à MANTUMBI et MAMOVE (en Territoire de BENI) s’étaient répartis en petits groupes pour semer confusion et diversion, tout en intensifiant la terreur dans la population. Précise l’organisation CEPADHO.
Le samedi 1er et le dimanche 02 février courant, ces Jihadhistes ont opéré un véritable carnage dans les villages de MAKILIDOU, MBOTHOLE, MUSUKU-SABWA, MASENZE, KAMBIASA et SANGOLO situé entre 5 et 10km à l’ouest de MANTUMBI, c’est dans le Groupement BANGOLE, Chefferie des BABILA-BABOMBI, en Territoire de MAMBASA, Province de l’ITURI. Souligne le rapport de CEPADHO.
Selon cette organisation, 13 corps ont été levés dimanche dernier (dont 6 à MAKILIDOU puis 7 autres à MUSUKU-SABWA et MBOTOLE). Il y aurait 10 corps non encore levés à MASENZE, au moins 3 à KAMBIASA et au moins 8 à SANGOLO.
Cette organisation, indiquent que ce bilan est encore provisoire parce que la fouille est encore en cours et dans leurs mouvements, les assaillants se livrent toujours à plus de tueries.
Par ailleurs, vers 23h15 la nuit de dimanche 02 février courant, les AD/MTM ont fait incursion à NDALYA (à 12m-nord d’ERINGETI), en Groupement BANDAVILEMBA, Chefferie des WALESE-VUKUTU, en Territoire d’IRUMU, Province de l’ITURI. Ici, ils ont massacré 5 civils dont 2hommes (M.KAKULE, 34 ans et KAMBALE MWATA Presse, 48ans) et 3 Femmes (à savoir: la nommée Maman ANNIE, 36ans, ARIDJA 19ans et ANNITE, 12 ans). Dans le rang des blessés, on parle d’un civil (le nommé KATALIKO, 8ans) et militaire FARDC. Les assaillants ont également incendié une maison avec 2 motos.
Repoussés par les FARDC cette nuit, les assaillants sont retournés en direction d’où ils sont venus. Ils ont la traversé la rivière LUNA. Dans leur fuite, ils ont encore massacré 3 civils à VULESE. Les victimes sont un agent de la Croix-Rouge, son épouse et un enfant de 6 ans. Leurs corps ont été retrouvés dans le champ du nommé MBALE KAJORITE.
Avec ces chiffres, le CEPADHO mentionne au moins 120 civils massacrés par ces jihadhistes à la suite de multiples massacres perpétrés dans l’intervalle de 5 jours de la semaine passée.
Les récents massacres portent à 378 le nombre des civils tués par les islamistes ADF/MTM, en représailles aux offensives de grande envergure lancées contre eux par les FARDC depuis le 30 octobre 2019. Ce qui représente une moyenne de 126 civils massacrés dans une période de 3 mois. Ce chiffre ne prend pas encore les 7 morts de MEBUNDU/MAMOVE après le triple attaque contre la Police sur place, la nuit du 31 janvier dernier. Il faudra avant tout clarifier le statut de ces morts (en distinguant les civils de combattants May-May).
Le CEPADHO exhorte le Commandant du Secteur Opérationnel Sukola1 à considérer la sécurisation des villages et agglomérations comme un axe à part entière sur lequel il faut veiller pour limiter les exactions des Terroristes. Il appelle en outre les FARDC à nettoyer de fond à comble la partie ouest de la route nationale no.04 où ces Terroristes brillent par les attaques à répétition contre les civils.
« Considérant la mobilité de ces tueurs, notre Organisation invite en outre les FARDC à renforcer sa présence de la Commune rurale de MANGINA jusqu’à NDALYA, en passant par les villages où les massacres ont été perpétrés dernièrement, pour barrer la progression des Terroristes vers les Territoires de MAMBASA et d’IRUMU » peut-on lire dans un bulletin d’actualité de CEPADHO.
Jean-Claude KALERE