
C’est officiel. L’assemblée nationale a entériné la désignation de Ronsard Malonda comme délégué des confessions religieuses à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sans le quitus de l’église catholique et de l’église du Christ au Congo (ECC), deux grandes confessions qui détiennent plus de 80% de la population congolaise. Il devrait succéder à Corneille Nangaa à la tête de la CENI. Cette décision est certes, une avancée dans le processus électoral mais fait grincer les dents.
Le bureau de la chambre basse a indiqué qu’il transmettra pour dispositions idoines à l’institution responsable ladite décision et fonde l’espoir que le processus électoral sera relancé avec cette avancée notable.
Par ailleurs, la presidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda appelle les différentes composantes responsables de la désignation des autres membres de la CENI à s’activer dans un délai raisonnable, pour se conformer à cet impératif légal de l’article 12 de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique N°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI.
Il sied de noter que l’entérinement de la candidature de Ronsard Malonda ne sera pas bien accueilli par la Cenco et l’ECC qui estiment queRonsardMalonda est la « cheville ouvrière » de tripatouillages des élections de 2018.
« Tout sauf Ronsard Malonda. Désigner ce Mr. à la tête de la CENI, c’est créer une CENI bis », déclarait l’abbé Nshole, secrétaire général de la CENCO.
Félix ILUNGA