
C’est ce jeudi 07 juillet 2022 à l’Institut national des recherches biomédicales de Kinshasa que le Ministre Congolais de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Jean-Jacques Mbungani, a procédé au lancement officiel du projet sur la Décentralisation et l’Operationnalisation des plateformes « Une seule santé » en République Démocratique du Congo et en Guinée.
Ce projet tire son fondement du fait que la RDC et la Guinée sont deux pays fortement affectés par des maladies à potentiel épidémique. Il vient donc remédier au déficit d’une approche systémique OH réellement opérationnelle, qui caractérisait jusque là, les initiatives « une seule santé » dans les deux pays.
Dans son adresse, le Dr Mbungani a fait savoir que la plupart des maladies émergentes et réémergentes auxquelles fait face notre pays sont généralement associées aux contacts étroits entre les humains, les animaux et l’environnement, avec un potentiel épidémique très élevé.
« La prévention et la prise en charge de ces maladies tiennent non seulement compte du secteur de la santé humaine, mais également de celui de la santé animale et des facteurs socio-écologiques dans lesquels évolue l’être humain. C’est dans ce sens que l’approche “une seule santé” considère le lien intrinsèque entre la santé humaine, animale, environnementale et végétale. C’est dans cette logique que ce projet a vu le jour », a indiqué le Ministre de la Santé.
Quant à la Docteure Sheila Makiala, Professeure à l’Université de Kinshasa (Unikin) et chercheuse à l’institut national des recherches biomédicales (INRB), elle a insisté sur la nécessité de décentraliser et de rendre opérationnelles les plateformes « une seule santé « .
À l’en croire, « les objectifs spécifiques de ce projet sont notamment de cartographier les parties prenantes OH et renforcer leur coordination ; réaliser une analyse des causes et conséquences des maladies infectieuses émergentes sur le genre et les groupes vulnérables ; renforcer les systèmes de surveillance d’information et de communication sur les risques ; et soutenir les mécanismes d’investigation pluridisciplinaire ».
Notons par ailleurs que l’on recense trois composantes du projet, notamment, le renforcement de la gouvernance par une analyse environnementale ; l’investigation des causes et conséquences des maladies infectieuses émergentes ; et le renforcement des mécanismes de surveillance et d’investigation des maladies infectieuses émergentes.
Pour finir, il sied de noter que le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) est le bailleur de fonds de ce projet pour une durée de trois ans. En RDC, cinq provinces sont concernées par ce projet : Kinshasa, Équateur, Nord-Kivu, Kasaï-Oriental et Haut-Katanga.
Nahomie KAPINGA