
Le vice-Premier ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurités et affaires coutumières vient d’interdire la tenue du congrès.Gilbert Kankonde n’a certes, pas le pouvoir constitutionnel de poser un tel acte, mais il a brandit la mesure qu’il avait prise interdisant le rassemblement de plus de 20 personnes ; mesure prise dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus.
Le long de l’interview qu’il a accordée ce lundi 13 avril à la radio Top Congo, Gilbert a tenu à raviver la mémoire de l’opinion sur l’évolution des choses. « (…) il a été annoncé que les rassemblements sont interdits. A la rentrée parlementaire, qu’est-ce que les deux présidents de deux chambres du parlement avaient pris comme décision? N’avaient-ils pas dit qu’ils suspendaient leurs plénières jusqu’à ce qu’on voit l’évolution de la propagation du coronavirus? En ce moment-là, le président de la République avait déjà annoncé l’état d’urgence sanitaire? On avait juste pris les premières mesures et eux-même avaient pris ces mesures-là. De leur propre volonté, ils avaient pris ces décisions. »
Les deux chambres du parlement mettent la main dans la patte pour la convocation du congrès qui selon le président du sénat devra donner de fondement juridique à l’État d’urgence décrété le 24 avril dernier par le président Félix Tshisekedi dans les jours avenirs. Cette annonce d’Alexis Thambwe Mwamba a été mal conçue par une certaine classe politique, dont l’UDPS, le parti présidentiel, qui accuse son allié, le FCC de préparer à travers ce congrès une mise en accusation du président de la république.
Le patron du territorial a demandé aussitôt la fermeture du palais du peuple, car pour lui cette mesure est exécutoire partout à travers le pays sans aucune exception . »Le palais du peuple reste conservatoiment fermé jusqu’à nouvel ordre «
Cette décision fera sans doute l’affaire de l’UDPS qui, à travers son président a.i s’était déjà opposée à ce congrès ; mais cette situation est une guerre ostensible qui s’est ouverte entre le camp présidentiel et la majorité parlementaire. Guerre qui peut coûter beaucoup à la nation qui fait déjà face à une guerre sanitaire.
Joël Diawa