
C’est dans une tribune intitulée: du confinement au déconfinement de la ville de Kinshasa, gestion alarmante de la crise sanitaire née du coronavirus que Maître Guy Pascal Ngoma Phanzu a émis une analyse critique des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la pandémie à coronavirus.
C’est depuis le vendredi 27 mars que le gouverneur de Kinshasa a retiré sa décision de confiner l’a ville, un jour seulement avant son entrée en vigueur. Selon Gentiny Ngobila, gouverneur de Kinshasa, ce retrait se justifiait par la spéculation constatée sur les prix des biens de premières nécessités et des raisons sécuritaires. Gouverner c’est prévoir dit t-on, maître Guy Pascal Ngoma s’interroge sur l’incapacité de l’autorité provinciale à anticiper.
» Pourquoi n’avoir pas compris avant que cette mesure prise de façon brutale et brute n’était pas en adéquation avec le contexte socio-économique du paysage kinois ? Devons nous comprendre que l’exécutif provincial n’est pas entouré d’un laboratoire politique ? » S’est interrogé Me Ngoma.
Une situation à triple conséquences
Il faut ne pas avoir vécu à Kinshasa pour ne pas comprendre les conséquences de la double décision prise par Gentiny Ngobila à la fin de la semaine. Selon Maître Guy Ngoma, « ces conséquences sont d’ordre financier, économique, et sanitaire. les prêts contractés avec intérêt au près des tiers, la spéculation et la hausse généralisée des biens de premières nécessités et la promiscuité dûs à l’engouement dans les marchés et super marchés de Kinshasa , qui ont sans doute occasionné des nouvelles contaminations »,
De la responsabilité de l’exécutif provincial !
S’il s’avère que la propagation du coronavirus à Kinshasa atteigne une propension plus ample, la journée du vendredi 27 mars en serait un facteur favorisant en raison de la promiscuité constatée dans différents marchés de la capitale. Me Ngoma indexe l’exécutif provincial qui devra engager sa responsabilité .
Me Guy Pascal Ngoma Phanzu a, au de-là de cette dénonciation, proposé des voies de sortie pour limiter la propagation du coronavirus dans la capitale de la RDC. Pour lui, « un couvre-feu sanitaire doit être décrété en vue d’identifier les cas manifestants des symptômes. Ce couvre-feu doit nécessairement concerner les communes qui ont été décrites comme épicentres de la pandémie à Coronavirus ».
Par ailleurs, il propose que ce couvre-feu utilise les mêmes techniques que celles utilisées par les agents de vaccination, « le porte-à-porte ».