
Le climat politique au sein du Cap Pour le Changement se détériore de plus en plus, depuis le début de la détention provisoire du chairman de l’Union pour la Nation Congolaise Vital Kamerhe le 08 Avril dernier.
Parti comme simple renseignant dans le dossier 100 jours pour répondre à l’invitation au parquet général de Kinshasa/Matete, le directeur de cabinet du chef de l’État n’est plus rentré à son domicile parce que poursuivi pour chef des détournements publics. Le soir-même, le procureur Kisula Betika le plaçait sous mandat d’arrêt provisoire.
Vital Kamerhe verra Fulgence Baramosi, DG de Foner et Benjamin Wenga, DG de L’OVD le rejoindre. Et ça sera donc parti, pour la traque judiciaire.
Quelle est cette justice qui foule au pied l’honneur du tout puissant directeur de cabinet du chef de l’État ? Si certains ont avoué ne rien y comprendre, d’autres y ont vu l’installation de l’État de droit.
Alors que la coalition Cach était déjà fragilisée par les tiraillements et malentendus entre les états-majors de deux bords, le procès est peut-être une épreuve de trop.
Les deux hommes de la coalition aussi inséparables que deux revers d’une médaille,ce, malgré le jeu chien et chat qui caractérisaient leurs bases respectives ont vu leur relation changer.
Si du côté Udps, le comité directeur a opté pour le silence, de l’autre côté, son parti frère crie à l’acharnement et au règlement des comptes visant à mettre sur la touche celui qui d’après les accords fondateurs de la coalition sera le candidat à l’élection présidentielle de 2023.
» Kanisa Walungu, kanisa Est papa Félix, » entendez, pensez à Walungu, pensez à la partie Est de la RDC, entendait-on au soir de la mise sous mandat d’arrêt provisoire de Vital Kamerhe, un audio devenu viral sur la toile attribué à la maman du président de l’UNC qui rappelait au président Félix Tshisekedi collaborateur de son enfant, leur parcours commun pendant la campagne électorale de l’élection présidentielle de 2018.
Par ailleurs, les refus aux demandes de mise en liberté provisoire faites par les avocats de Vital Kamerhe vinrent confirmer les soupçons de l’UNC qui va dépêcher une équipe voir le président de la république. Tentatives sans suite…
Au sein de l’opinion publique, aux yeux de qui Kamerhe est déjà coupable, on va jusqu’à déterminer le montant que le directeur de cabinet du chef de l’État doit à chaque Congolais. On ne jure que sur un procès équitable et juste.
En effet,le dernier conseil des ministres a confié au ministre de la Justice et celui des Droits Humains la responsabilité d’étudier comment mettre sur pieds les modalités de désengorgement des prisons en vue de limiter la propagation du COVID-19. Parmi les propositions, figurait le nom de Vital Kamerhe. Lors de la ronde du président Tshisekedi dans hôpitaux à Kinshasa, une foule s’est jointe à lui scandant, « Fatshi, Kamerhe abima te » entendez Fatshi(surnom affectueux pour dire Félix Antoine Tshisekedi) que Kamerhe ne sorte pas de prison. Mouvement face auquel, le président de la république est resté muet!
Quel est l’avenir de ce mariage qui bat de l’aile?Que sera la coalition CACH après le procès? Certains prédisent un divorce douloureux si le président de l’union pour la nation Congolaise venait à être condamné, au cas contraire, la relation de méfiance qu’ils entretenaient sera confortée et le climat au sein de la coalition sera invivable.
Attendons donc pour voir, la politique Congolaise a été capable de marier deux redoutables ennemis, à savoir le Fcc et le Cach. Ne dit-on pas que les intérêts politiques passent avant ceux personnels ?
Les audiences en chambre foraine au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa débutent ce lundi et seront retransmis en direct sur la radio télévision nationale Congolaise. Notons simplement que plus rien ne sera comme avant. A bon entendeur salut!
Clarisse Mulenda