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Nord-Kivu : Au moins 86 civils tués en l'intervalle d'un mois à Beni. - CONGO COURRIEL
3 juin 2023
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Les violences meurtrières attribuées aux combattants des Forces Démocratiques Alliées (Adf) contre les populations civiles continuent à Beni dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Les forces vives de Mamove situées à une vingtaine de kilomètres d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni alertent sur la tuerie de 86 civils en l’espace d’un mois ( octobre) dans leur localité. Selon cette structure, cette recrudescence de l’insécurité a occasionné le déplacement des milliers d’habitants.

A en croire Kinos Katuo, président de forces vives de Mamove, aucune semaine ne passe sans qu’on puisse massacrer une dizaine des personnes. Il se dit choqué par ce qu’il qualifie d’actes inhumains qui exterminent et appauvrissent la population.

 » Là où réside l’Adf, la population ne peut résister. L’ennemi est toujours localisé dans ses positions habituelles il n’est pas inquiété moins encore attaqué. Nous sommes entrain de lancer les messages à l’armée afin que’elle voie comment lancer les opérations contre cet ennemi. En l’intervalle d’un mois, nous avons assisté à la tuerie des 86 civils dans 4 localités dont Bakaiku » a expliqué Kinos Katuo président de la société civile de Mamove.

Les autorités du territoire de Beni se veulent rassurantes. C’est le cas de l’Administrateur adjoint en charge des finances du territoire de Beni qui a tenu à préciser que l’armée est à pied d’œuvre pour restaurer la paix à Mamove et sur l’ensemble du territoire de Beni.

 » Nous sommes entrain de planifier pour que tout redevienne en ordre. Le déplacement des populations est permis parce que ces dernières doivent se mettre à l’abri du danger. Je crois que tout va revenir en ordre,… » a rassuré madame Rosette Kavula, Administrateur adjoint en charge des finances du territoire de Beni.

L’armée rassure aussi la population

Selon le porte-parole de l’armée à Beni, le lieutenant Antony Mwalushayi, la première phase de ses opérations de grandes envergures, lancées depuis le 30 octobre 2020 a connu un succès sur terrain en dépit de la poursuite des tueries des civils. Il indique qu’au cours des offensives, les Fardc ont récupéré plusieurs bastions des Adf et ont neutralisé plusieurs combattants. A l’en croire, cette seconde phase va consister à conserver les positions déjà conquises par l’armée.

 » La première phase que nous avions lancée est une phase de coercition qui consiste à déloger l’ennemi qui était cantonné dans les bastions. Nous venons d’entamer la seconde phase qui consiste à consolider et stabiliser les positions déjà conquises. Le bilan est très positif car le grand travail a déjà été fait et l’ennemi n’est plus localisable dans un bastion » a ajouté le porte-parole des opérations SOKOLA1.

Depuis 2014, des morts se comptent parmi des dizaines de milliers des civils en territoire de Beni. Le Gouvernement et les forces Vives locales accusent les rebelles Adf d’en être auteurs. Des dizaines d’autres militaires de l’ONU qui accompagnent les Fardc dans ce combat ont déjà perdu la vie lors des attaques des assaillants.

La Monusco révoltée par les tueries à Beni

La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la Monusco, Leïla Zerougui réaffirme la volonté de son organisation de travailler au côté de forces armées congolaises (FARDC) afin de mettre fin à la rébellion ougandaise de forces démocratiques allumées (Adf). Elle l’a dit jeudi 12 novembre 2020, à Beni dans la partie Est du pays où elle séjourne.

A l’en croire, il y’a un grand travail à mener sur terrain pour restaurer complètement la paix dans la région. La cheffe de la Monusco croit fermement aux actions de la justice pour réprimer certains Crimes commis par les fauteurs de troubles et la réconciliation des communautés.

Etienne Baputra

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