
La ministre de la fonction publique Yolande Ebongo Bosongo a procédé ce week-end à la mise en place des secrétaires généraux dans l’administration publique confirmant ainsi son arrêté du 16 avril.
L’arrêté indique que la ministre a procédé à la permutation de ces fonctionnaires de l’État, mais Me Gabin Lulendu voit les choses sous un autre angle ; il qualifie cette mesure de la ministre d’une magouille qui ne dit pas son nom :
» C’est le président de la république qui nomme les secrétaires généraux par ordonnance, cette nomination est liée à l’affection. L’acte pris par la ministre est une nomination voilée. Dans cet arrêté, la ministre a affecté même ceux qui n’étaient pas dans l’ancienne ordonnance ; ils ont récupéré voire même ceux qui avaient échoué au test. Donc ce qui s’est passé c’est de la tricherie . »
Aussitôt entré en possession de cet acte, le président de la république à travers son directeur de cabinet adjoint a demandé à la ministre de la fonction publique de rapporter son arrêté question de préserver la paix sociale. Mais pour le porte-parole de l’UNC, le président de la république aurait dû carrément annuler cette ordonnance. Il a en outre demandé au conseil d’État de se saisir du dossier pour excès de pouvoir.
Il sied de noter que dans une correspondance du 27 avril, le directeur de cabinet adjoint du président de la république avait demandé à la ministre Yolande Ebongo de rapporter son arrêté car n’ayant pas scrupuleusement respecté l’article 81, alinéa 1, point 4 de la constitution, mais aussi d’autres textes en la matière.
Le professeur Désiré Kolongele Eberande a aussi rappelé à la ministre son non-respect vis-à-vis de la mesure prise par le président de la république en date du 25 janvier 2019, concernant interdiction de procéder aux mouvements du personnel de l’administration publique, mesure qui est encore d’application à ce jour.
Joël Diawa