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Lutte contre le COVID-19: La chloroquine à la base d'une bataille scientifique - CONGO COURRIEL
4 juin 2023
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La maladie à coronavirus qui ravage la planète n’a pas encore un remède, mais le monde scientifique s’y attèle pour trouver des voies et moyens en vue de mettre fin à cette pandémie. Depuis, nous assistons à une bataille entre différents chercheurs.

France, Chine, USA favorable à la chloroquine

Depuis plusieurs jours, la chloroquine est au coeur de toutes les attentions. Principalement utilisée contre le paludisme, la chloroquine est désormais évoquée comme un traitement potentiel contre le Covid-19. De même que son dérivé l’hydroxychloroquine. Bien que les chercheurs chinois aient été les premiers à rapporter les effets de la chloroquine, c’est une étude française qui a déclenché cet engouement.

Conduite par le professeur Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU), l’étude clinique présente la molécule comme « la parade face au nouveau coronavirus » . Le traitement administré est simple, mêlant de l’hydroxychloroquine et un antibiotique, l’azithromycine. Au bout de six jours. 25 % seulement des patients étaient encore porteurs du virus. Le docteur Raoult préconise que la chloroquine ne soit administrée qu’aux malades souffrant de « formes graves » du coronavirus, et « sur décision collégiale des médecins et sous surveillance stricte ».

L’intérêt grandissant pour la chloroquine est loin de se limiter à la France et à la Chine; aux États-Unis, Donald Trump a lui aussi vanté les vertus de cet antipaludéen. Samedi 21 mars, le président amercain a déclaré espérer que les deux médicaments allaient pouvoir être disponibles “ immédiatement ”.

Les études du chercheur français remises en cause par l’OMS.

Si la chloroquine a fait ses preuves en France, elle ne fait par ailleurs pas l’unanimité dans le monde de la science. Beaucoup de confrères du docteur Didier Raoult émettent pourtant des réserves, critiquant fortement la méthodologie de l’étude. Le faible nombre de patients testés incite effectivement à la plus grande prudence. Seulement 26 personnes ont participé à cette étude, dont six écartées des résultats pour ne pas avoir pu suivre l’essai jusqu’au bout. Au cours d’une conférence de presse animée lundi, le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a condamné :  » l’administration de médicaments aux patients infectés par le nouveau coronavirus avant que la communauté scientifique ne se soit accordée sur leur efficacité  » .

Tedros Adhanom Ghebreyesus a mis en garde contre les  » faux espoirs  » qu’ils pourraient susciter. Cela laisse entendre que l’OMS n’est pas emballée par les études du français. Celà laisse entendre une guerre scientifique entre différents courants alors que le monde est entrain d’être ravagé par la virus.

Joël Diawa

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