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Lutte contre la corruption: Akere Muna, un choix présidentiel très controversé ! - CONGO COURRIEL
4 juin 2023
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Le président de la république Félix Tshisekedi a, depuis son accession au pouvoir, fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, c’est dans ce cadre qu’il a fait appel au Camerounais Akere Muna pour lui prêter main forte.

Fin technocrate et avocat riche en expérience, Akere Muna est un ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun. Il a aussi été président de l’Union Panafricaniste des Avocats et Vice-Président de Transparency International.


Il fonde Transparency International Cameroun en 2000 et assure la présidence de l’organisation. En 2005, il devient vice-président mondial de l’organisation internationale de lutte contre la corruption. 

Akere Muna a, il y a peu travaillé avec le Directeur résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en République Démocratique du Congo dans une mission sur le projet de lutte contre la corruption et la mise en place de la bonne gouvernance.

Ce profil hautement qualifié n’a pu qu’attirer le président de la république dans son choix mais ce dernier ne rencontre pas l’unanimité. Des questionnements fusent de partout… Le Congo n’a-t-il donc pas un digne fils de la carrure de Akere Muna? Fallait-il vraiment aller piocher au Cameroun ? Encore faut-il souligner que ce dernier aurait des cadavres dans ses placards.

L’histoire renseigne que le célèbre avocat camerounais a été condamné à une peine de trois ans de prison avec sursis assorti d’une amende de 10 millions de FCFA. Il répondait des faits de déclaration mensongère, de dissimulation de procédures, de faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce et diverses autres infractions.  Il sied de noter que le tribunal de première instance de Yaoundé n’a pas condamné Akere Muna des faits de déclaration mensongère. La juridiction l’a reconnu  coupable de « dissimulation de procédures, de faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce ». Là encore, il convient de signaler que ce n’était pas un jugement définitif.

De son côté, Noël Tshiani le candidat à l’élection présidentielle de 2018 n’a pas tardé à émettre son point de vue « Dans ma vision d’un grand Congo, il faut valoriser les compétences nationales et ne faire recours aux services des étrangers que lorsqu’on ne peut pas trouver des Congolais capables de faire le même travail. Sinon, recourir aux étrangers coûte cher inutilement au pays.« 

Ce choix demeure donc problématique pour plusieurs congolais. L’intégrité du candidat est remise en question. Comment un présumé faussaire pourrait-il prendre les rennes de l’agence de prévention et de lutte contre la corruption?

Clarisse Mulenda

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