
Décidément, la République démocratique du Congo tient à conclure un programme triennal avec le Fonds monétaire international (FMI), à condition que le président Tshisekedi accepte la coupe amère lui offerte par le FMI.
Au cours de son séjour aux Etats-Unis, le président Félix Tshisekedi a eu des rencontres au plus au haut niveau. Sur le plan économique, le chef de l’État congolais a échangé avec Kristalina Georgieva, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) lundi 3 mars 2020 à Washington.
Cette institution financière a recommandé formellement au gouvernement congolais de réduire les dépenses étatiques, d’une part, et d’accroitre la mobilisation des recettes, d’autre part, en vue de stabiliser le cadre macroéconomique et faire face à l’inflation.
La patronne du FMI a insisté sur la nécessité pour le Congo de réduire le déficit public et d’en arriver, d’ici le 31 mai 2020, au financement monétaire nul conformément aux engagements conjoints.
La DG du FMI a donné les grandes lignes de la réunion avec le Président Félix Tshisekedi.
«Nous nous sommes mis d’accord avec le Président afin d’envisager un programme de trois ans qui sera concentré notamment sur la réforme de l’administration fiscale et l’appui à son action de lutte contre la corruption», a expliqué Kristalina Georgieva.
Le Président et son gouvernement doivent également travailler dans le sens d’accroître les recettes publiques. La perfusion financière sollicitée comme la matérialisation du Programme formel sont à ces prix. Une fois conclu, ce programme va marquer la prochaine étape du retour de la RDCongo en Programme formel avec le FMI, après la rupture de 2012.
La République Démocratique du Congo sera-t-elle prête à l’échéance de mai 2020 ?
Très optimiste, le Président Félix Tshisekedi a rassuré la DG Kristalina Georgieva de la détermination de son gouvernement de veiller sur les critères quantitatifs et les repères structurels du Programme intérimaire en cours, dont la réussite conditionne la formalisation de la prochaine étape du renouement des relations entre la RD-Congo et le FMI.
La prochaine étape va consister à la conclusion d’un Programme à moyen terme, susceptible d’être assorti d’une facilité élargie de crédit. Elle est d’autant plus décisive qu’elle peut être à l’origine de la vague des financements conditionnés notamment de la part de la de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).
Les prochains rendez-vous sont pris pour la fin du mois de mars courant et mai 2020 au cours desquels la RD-Congo sera évaluée.
Ainsi donc, la tâche incombe au gouvernement Ilunga de maîtriser le niveau des dépenses publiques qui doivent s’aligner au niveau des recettes courantes mobilisées. Et ce, en dépit d’une forte pression des dépenses contraignantes.
ILKA