Le président de la Commission électorale Indépendante a présenté ce vendredi 9 avril à l’Assemblée Nationale, le rapport annuel du processus électoral 2019-2020. Conformément à l’article 52 de la loi organique de la CENI. Ce rapport couvre la période 2012-2019.Corneille Nangaa est revenu sur plusieurs points dont celui de la machine à voter. A en croire le président de la centrale électorale, 105.557 machines à voter étaient attendues pour les dernières élections.
« Après le contrôle de fonctionnalité des machines à voter sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo, 98.205 machines ont été inventoriées, dont 7.352 perdues et 4.612 tombées en panne, 93.593 sont en bon état, 85.378 en bon état à composants complets et 8.215 en bon état à composants incomplets .»
Le président de la centrale électorale est également revenu sur la rémunération des agents et cadres de la CENI. Selon Corneille Nangaa, depuis janvier 2020, la rémunération des agents et cadres de la CENI coûte plus d’un million $ par mois au Trésor public, pour qui, au lieu de la dotation allouée à la CENI comme dans le passé, la paie des agents et cadres a été intégrée à l’état liquidatif de la direction de la paie assurant son caractère prioritaire.
« Pour cela, depuis janvier 2020, la somme allouée à la rémunération a été appliquée telle que prévue par la loi des finances 2020 soit un montant de 2.017.589.283 CDF ( un peu plus d’1 million $ ) mensuel et elle est régulièrement exécutée. Il a été observé qu’après la tenue des élections en 2006, 2011 et 2018, la CENI est contrainte à l’impaiement récurent des salaires de son personnel pendant plusieurs mois « .
L’appréciation de ce financement doit tenir compte du fait que le budget électoral prend en charge des rubriques qui ne devraient pas dépendre de la CENI. C’est le cas de la sécurisation du processus électoral avec plus de 120.000 policiers et agents de sécurité, l’aménagement des routes et ponts, la prise en charge des télécommunications et même l’installation de certaines structures formation des magistrats, installation des juridictions a déploré Corneille Nangaa.
Joël Diawa