
Si depuis la nuit des temps, l’évangélisation a toujours été au cœur du christianisme, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’arrivée et la montée en puissance des nouvelles technologies de l’information et de la communication soient aujourd’hui entrain de révolutionner celle-ci. Adieu les méthodes archaïques! La fluidisation de la mission via NTIC réduit les barrières dues au timing et à la distance.
D’où la prolifération des cultes en ligne, des prédications dérivées d’une simple conversation sur Facebook, Instagram, Twitter et bien d’autres formes des prédications.
Les évangélisateurs sont légion. Leur approche de la Parole du Christ est béante! À chacun, son exégèse ou son eiségèse, selon le cas! Mais, là n’est pas notre préoccupation. Congocourriel y voit avant tout les germes d’une question de bien-être social! Pour peu que l’on puisse dire, si certains parmi les évangélisateurs on-line, prennent soin de respecter les règles de bienséance sociale; d’autres sont des détracteurs du vivre ensemble dans le Seigneur.
L’évangélisation via les réseaux sociaux pose dans ce dernier cas, non seulement le problème de la nécessité de la prise en charge du comportement des auteurs par les agents de l’État, mais également celui de l’importance d’évaluer les dommages psychologiques, physiologiques et physiques qui peuvent en découler sur des paisibles citoyens.
De quoi est-il réellement question dans l’évangélisation via les réseaux sociaux? Le diamètre de l’action des évangélisateurs on-line est large. Il va parfois d’un commentaire qui s’incruste sous le post d’un artiste. Sous un lien YouTube posté en vue d’être partagé ou sous une page Facebook. Seulement, son adaptation se fait pour peu que l’on puisse dire, de façon brutale laissant au passage des victimes.
À titre d’exemple, des artistes voient des commentaires du genre, « tout ça est bien mais Dieu est au dessus de tout. Donne ta vie à Jésus » ou encore, « Répens-toi, Jésus revient bientôt « .
A en croire les commentaires et les jugements mis sous commentaires, non seulement les chrétiens des réseaux sociaux sont parfaits, ils ont également le pouvoir de dénicher des péchés latents.
Leur logique idéelle classe par conséquent les musiciens dits mondains au premier rang et ces derniers ont vu leur côte baisser au fil des ans. Votre musique saine soit-elle, vous êtes profane et pécheur.
Le contenu sémantique que regorge tel ou tel autre chant leur importe très peu. C’est de la stigmatisation abusive à grande échelle!
Autour de ces évangélisateurs en ligne existent parfois des commissions de censure spirituelle, qui passent au peigne fin les chansons et les prédications des chantres chrétiens et des pasteurs.
De la décoration en passant par la mimique pour finir par l’expression, tout est pris en compte pour détecter la présence ou non de Dieu. » Il n’ay a pas Dieu dedans » ou encore « les prophètes des derniers jours, la bible nous aura déjà prévenus ». On dirait qu’ils disposent d’un « théo-mètre » tombé tout droit des mains de Saint Pierre!
On a tendance à penser que les musiciens dits profanes sont pécheurs et immatures alors que les chantres chrétiens sont saints et immaculés. L’on oublie qu’une chanson est avant-tout une œuvre d’esprit, qui aussi longtemps qu’elle ne porte pas atteinte aux mœurs, mérite le respect de tous.
Clarisse Mulenda