
La décision du gouvernement ordonnant aux étudiants de libérer les résidences universitaires dans deux jours fait réagir. Celui qui se considère toujours comme président de la République élu, Martin Fayulu, avance que déguerpir les étudiants du campus n’est pas la solution.
Pour ce membre du présidium de la coalition Lamuka, la solution serait de répondre en urgence à leurs revendications, c’est-à-dire, de revoir à la baisse les frais académiques.
« Le sens de responsabilité commande que l’on trouve en urgence la solution aux revendications des étudiants de l’Université de Kinshasa, plutôt que de procéder à leur évacuation du campus. Où vont aller ceux qui n’ont pas de famille à Kinshasa ? », s’est-il interrogé sur son fil Twitter.
Par ailleurs, le président de la société congolaise pour la démocratie et le développement (Scode) soutient, pour sa part, que la décision du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) fragiliserait la confiance du peuple placée au garant de la nation. D’après Jean-Claude Muyambo, les conclusions du ministre Thomas Luhaka risquent de mettre le président de la République à « genoux » et l’opposer au peuple.
« Allons au dialogue », a-t-il lancé.
Hier mardi 7 janvier, le gouvernement, par le biais de son ministre de l’ESU, avait suspendu toutes les activités académiques à l’Unikin, après la violence qui a entrainé la mort de deux policiers et 9 autres blessés au cours des affrontements qui ont opposé les étudiants aux forces de l’ordre pendant deux jours. Les étudiants protestaient contre la majoration des frais académiques.
IFN