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État des lieux de l'université de Kinshasa. - CONGO COURRIEL
29 mai 2023
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Dix jours après sa fermeture temporaire sur décision du gouvernement congolais, suite aux échauffourées qui avaient émaillé les journées du 7 et 8 janvier dernier, l’université de Kinshasa a tout d’un centre d’isolement.

Un dispositif sécuritaire impressionnant y est déployé, deux grosses casseroles et des policiers en plein cuisine attirent votre attention d’entrée de jeu devant le bâtiment administratif.
Quelques véhicules du corps professoral plantés devant quelques facultés, des conducteurs des taxis motos et en fin au rond-point traffic où quelques vendeurs et taxis bus ainsi que quelques opérateurs de saisie ont repris.

Quatre étudiants croisés au traffic ont dit craindre pour l’avenir de l’ université  » nous ne savons pas ce que va devenir cette année académique mais nous sommes là pour nos mémoires, nous les apprêtons pour éviter d’être en retard parce que si tout devait reprendre, ça sera à une vitesse de croisière ».
A la question de savoir si le contrôle permettrait aux occupants des homes de vivre sans être encombrés par des infiltrés, ils se sont montrés pessimistes  » ce système est maintenu depuis des années avec le concours et des étudiants et des gestionnaires

Interrogés dans le but de savoir ce qu’ils font en l’absence de leurs principaux clients, les vendeurs ont dit ne pas avoir trop le choix.  » Tout roule au ralenti mais je ne sais pas rester à la maison, quelques clients des quartiers environnants passent par ici mais j’atteinds difficilement 20$ le jour pourtant il arrive que j’atteigne sont là  » a confié un opérateur téléphonique qui a accepté de répondre à nos questions sous couvert de l’anonymat.
A côté, deux opérateurs de saisie qui ont affirmé être là pour finir la saisie des travaux de quelques étudiants. Plus loin, une vendeuse de crème qui de son côté n’avait pas encore reçu la visite d’un client depuis son arrivée et pour finir, les taximan ensoleillés attendaient impatiemment la venue des passagers.
Un ancien étudiant rencontré au sortir de l’université nous a dit être là parce qu’il y avait une offre d’emploi et il devrait se présenter avec les relevés des côtes  » Je suis là pour voir si un comité des cas urgent comme le mien a été mis en place, c’est peut-être la chance de ma vie « 
Pour rappel, toutes les activités sont suspendues jusqu’à nouvel ordre par le gouvernement Congolais à l’université de Kinshasa depuis le 08 janvier dernier suite aux incidents qui y ont lieu les journées du 07 et 08 janvier.

Clarisse Mulenda

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