
Le directeur de cabinet du chef de l’état passe la nuit au centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa cela, après qu’il ait été placé ce mercredi 08 avril sous mandat d’arrêt provisoire par le procureur près la cour d’appel de Kinshasa/Matete, Betika Yeye.
Seulement quelques heures après, Noël Tshiani pense déjà à la démission et au remplacement du directeur de cabinet. Pour lui, » Vital Kamerhe n’a plus sa place à la présidence étant donné que sa mise en accusation affecte la crédibilité de la présidence de la république. »
Le candidat à l’élection présidentielle de 2018 a mis l’accent sur le rôle de la justice et du président Tshisekedi dans ce scandale financier. » Il est opportun aujourd’hui pour le président de la république de sauver ce qui doit être sauvé. Tous ceux qui sont cités dans ce dossier doivent être connus. La justice est bien placée pour évaluer le rôle de chacun et déterminer la peine ou la sentence qui va avec. Ils doivent subir le même sort que le directeur de cabinet. »
« C’est la première fois dans l’histoire de la RDC qu’on a quelque chose comme ça. A un niveau aussi élevé, qu’on aille mettre les mains dans le fond de l’État de façon spectaculaire, c’est très grave! » A-t-il martelé.
Noël Tshiani a émis le vœu de voir la justice faire don travail, » si les juges ont estimé qu’il fallait transformer le citoyen libre qu’il était ce matin en un citoyen qui n’a plus la liberté de ses mouvements c’est-à-dire que les faits qui lui sont reprochés doivent être très graves. Sans connaître les détails, je souhaite que la justice fasse son travail jusqu’au bout. »
Par ailleurs, Noël Tshiani propose que tout ce qui pourrait faire pression dans un sens tout comme dans un autre dans le déroulement du procès soit évité » Je recommande pour des raisons de transparence et d’éducation civique, la retransmission en direct du procès du directeur de cabinet pour qu’il n y ait pas d’accusation d’acharnement ou de tribalisme. Ça permettra aux gens de se faire leur propre opinion sur ce qui s’est passé. » A-t-il conclu.
La justice congolaise semble montrer un tout nouveau visage. La loi s’applique à tout le monde que l’on soit dignitaire ou pas.
Clarisse Mulenda