
Vital Kamerhe est accusé par le ministère public, de détournement des fonds, surfacturation des marchés, et signature des contrats de gré à gré dans le cadre des travaux d’urgence de 100 jours initiés par le président de la république. De son côté, le directeur de cabinet du chef de l’État rejette en bloc ces accusations et clame son innocence . Dans sa déposition, Vital Kamerhe dit n’avoir signé aucun contrat de gré à gré, et que tous les contrats portaient les signatures des membres du gouvernement Tshibala.
La rédaction de Congo courriel est tombée sur certains documents susceptible d’arbitrer cette saga judiciaire dans son volet habitat. Ces documents donneront sans doute du grain à moudre au procureur général près la cour d’appel de kinshasa/Matete, Alder Kisula Betika Yeye qui a vu plusieurs hauts dignitaires de la république défiler devant lui.
Le ministère public accuse Vital Kamerhe d’avoir détourné les fonds de l’État en passant par le mécanisme d’attribution des marchés publics de gré à gré avec la société SAMIBO.
Selon les documents en notre possession, le contrat de gré à gré existe bel et bien avec SAMIBO mais il porte la signature de Justin Bitakwira qui, au moment de parapher le contrat, était ministre du développement rural.
En effet, Justin Bitakwira, alors ministre du développement rural, a signé le contrat avec SAMIBO pour la construction de 900 maisons préfabriquées dans 9 provinces, en raison de 100 maisons par province, avec un coût global de 26.750.000$, dans le cadre » du programme de modernisation des nouveaux villages des jeunes. » Ce montant aurait dû être payé en 3 tranches
Avec l’avènement de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême qui avait repris le volet social comme axe prioritaire de son programme, ce marché avait été récupéré pour être aligné dans la série des projets à impact visible dans le cadre du programme d’urgence de 100 jours ; C’est alors que le nombre des maisons sera modifié passant de 100 à 300 par province, ansi l’enveloppe a été revue à la hausse passant à 57.600.000$.
Au regard des documents ci-dessus, il se note noir sur blanc que c’est Justin Bitakwira qui doit à la justice des explications sur le contrat avec la société SAMIBO CONGO-KARMOD que le ministère public considère comme une entreprise fictive. Cependant, il sied de noter que la notion du bénéficiaire économique devrait changer la donne en faveur de l’ancien ministre du développement rural et viser le directeur de cabinet du chef de l’État.
Contacté par la rédaction de congocourriel pour avoir sa version des faits, l’ancien ministre du développement rural a préféré se réserver.
A la lumière de ces documents,la justice a des éléments solides qui témoignent de l’implication directe de Justin Bitakwira dans la signature du contrat avec SAMIBO CONGO-KARMOD.
Joël Diawa