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De l'université de Kisangani à une revue Indienne: l'Odyssée d'une recherche scientifique plagiée. - CONGO COURRIEL
4 octobre 2023
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La République démocratique du Congo n’est pas seulement le pays qui accorde le rythme à tout ce qui bouge,c’est aussi le pays de la recherche, de l’excellence. Il existe au Congo plusieurs jeunes qui font des prouesses dans leurs domaines de recherche. Si ailleurs les jeunes talents incarnent l’espoir pour leurs nations, ce n’est pas trop le cas en Rdc.

Les jeunes Congolais sont des talents en floraison sans suivi et canalisation qui voient parfois les nantis s’approprier leurs œuvres avec l’impuissance comme réponse.

C’est le cas de Benita Bokota qui a surpris l’essentiel de son mémoire comme article dans une revue Indienne, The International organization of scientific research (IOSR). Elle revient sur son parcours.  » J’ai rédigé et défendu mon mémoire à l’Université de Kisangani en 2017. Avec l’équipe d’encadrement, nous nous sommes énormément dépensés pour produire un travail de haute portée scientifique. Encouragée par plusieurs de mes enseignants, j’ai décidé de le publier dans une revue de grande renommée. » A-t-elle fait savoir.

« Il me fallait donc du temps pour le polir et tirer le juste contenu susceptible de séduire les grandes revues. Aussi, je devais nouer des contacts pour trouver des voies et moyens pour atteindre mon objectif. Pendant que je m’investis à fond pour ça, je suis surprise de voir que mon travail vient d’être publié par un groupe d’assistants et chefs de travaux de l’Université de Bunia et de l’Université du Cepromad Bunia dans une revue comme article. Il ont fait le copié-collé du troisième chapitre de mon travail (les résultats obtenus) sans aucune pudeur. Ils ont juste changé de titre. A part ça, ils n’ont rien ajouté ou soustrait, même les signes de ponctuation.  » A-t-elle renchérit toute déçue.

Et Benita de poursuivre,  » jai donc vu l’ensemble du travail que j’ai abattu être profané par ce groupe de gens: BULONI YEKA Jean chef des travaux à l’université de Bunia, Jiscard ENVI WA AVUTIA chef des travaux à l’université du Cepromad Bunia et Joël ALIRAC ADEGIRAC, Nicole ASSERU, Alphonse NGABIROC PEDHI, Vincent LUBANZA NTITA, Rodrigue WEMBI MUSUNGU, Bienvenu BAMONGOYO KPIBOLO-ANO tous assistants à l’université de Bunia. »

A la question de savoir si elle a contacté l’équipe, Benita Bokota Komba a envoyé une capture d’écran de la conversation de son mari Albert Kokolomami Odimba avec l’assistant Joël ALIRAC, un des auteurs de l’article. « C’est le seul qui a eu la décence de me répondre. »

Allégations dépourvues de tout fondement parce que le nom la mystérieuse Bokota de qui, il prétend avoir reçu l’autorisation de réduire le mémoire en article n’est repris ni parmi les co-auteurs, ni dans la bibliographie.

Par ailleurs, Benita Bokota Komba ne pense pas s’arrêter là, « j’ai contacté mes avocats, il m’ont demandé de garder mon calme car la propriété intellectuelle est protégée par le législateur. Je suis confiante qu’avec leur concours, justice sera faite. »

Les efforts de Congo courriel de joindre les auteurs de l’article e-ISSN: 2278-487X, p-ISSN: 2319-7668. Volume 22, Issue 5. Ser. II (May. 2020), PP 31-37, n’ont pas abouti.

Si la RDC veut s’assurer de se préparer un bon avenir, elle devra suivre de près l’évolution de la jeunesse et l’encadrer. Elle devra aussi veiller au respect de la propriété intellectuelle pour éviter que pareils actes se reproduisent.

Clarisse Mulenda

1 thought on “De l’université de Kisangani à une revue Indienne: l’Odyssée d’une recherche scientifique plagiée.

  1. Si des raisons objectives peuvent expliquer la baisse de recettes du Trésor, devons-nous exclure la possibilité de l’action d’une main noire qui tendrait à réduire les moyens d’action du gouvernement ? Une investigation devrait être conduite.

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