
Le siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) était ce jeudi matin le théâtre des échauffourés entre policiers et combattants. Ces derniers demandent la démission de l’actuel exécutif qu’ils accusent je cite » de prendre en otage le parti . »
Pneus brûlés contre tirs à balles réelles, c’est l’atmosphère qui a régné à la 11ème rue limete.
Depuis l’investiture de Félix Tshisekedi au sommet de l’État, une querelle de leadership divise l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). La Constitution interdisant Félix Tshisekedi de cumuler ses fonctions avec celle de dirigeant de parti, il avait nommé en janvier 2019 Jean-Marc Kabund-a-Kabund à la présidence par intérim de l’UDPS.
Plusieurs caciques n’avaient pas digéré cette nomination notamment Jacquemin Shabani. Citant l’article 26 du statut de l’UDPS, la Convention démocratique du parti (CDP) avait mis en place une présidence à trois, c’est que Jean Marc Kabund a toujours réfuté. Depuis un climat malsain s’est installé entre eux.
Accusé de plusieurs abus, le duo Kabuya-Kabund est remis en cause par les militants du parti et une frange des cadres. Dans une correspondance signée le 6 mars 2020, le président ad intérim du parti présidentiel, Jean-Marc Kabund a limogé Jacquemain Shabani de son poste de président de la Commission électorale permanente (CEP) de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
De son côté, Jacquemain Shabani a fait savoir sur son compte facebook que la décision de Kabund a été prise dans l’intention de l’humilier : » Je crois avoir fait un effort considérable pour trouver une résolution consensuelle au désordre et à la confusion montés de toute pièce par JM Kabund mais hélas, il s’acharne ». Je reste convaincu que le parti ne peut pas être géré avec autant de légèreté et d’irresponsabilité aussi j’estime que mon militantisme au sein de l’UDPS ne mérite pas des tels actes d’humiliations ».
L’ancien secrétaire général du parti d’Etienne Tshisekedi compte saisir les instances judiciaires pour que l’ordre soit rétabli au sein du parti : » Cette énième violation des textes du parti devra être sanctionnée par une décision judiciaire pour édification de tous. Je ne me suis pas battu pour l’état de droit toutes ces années,avec multiples et rudes sacrifices devant les dictatures du Congo, pour voir les arbitres de la discrimination m’imposés par un collègue du parti. Ma requête est en cours de rédaction et justice sera ».
Cette bataille de positionnement au sein de l’UDPS va sans aucun doute fragiliser le parti présidentiel qui devait par contre se concentrer à matérialiser le slogan du sphinx de limete, Le peuple d’abord.
Joël Diawa