
Le choix de la candidature de Ronsard Malonda en remplacement de Corneille Nangaa à la tête de la commission électorale nationale indépendante continue de faire couler de l’encre. L’église Catholique, l’église du Christ au Congo se sont mises en marge de ce choix porté sur Ronsard Malonda, avant de voir les Kimbaguistes se joindre à elles dans la soirée du dimanche 21 juin.
Dans un entretien accordé à congocourriel.info, l’Abbé Donatien Nshole a expliqué les raisons de leurs réticences. Le secrétaire général de la Commission Episcopale Nationale du Congo a commencé par expliquer le mode de désignation du président de la Ceni.
» La loi électorale prévoit que la société civile présente 3 personnes à la plénière de la CENI, parmi lesquelles sera choisi le président. Une personne doit provenir des confessions religieuses, une de l’association des femmes et une autre des structures de la société civile. Mais c’est devenu une tradition que ceux qui sortent présidents de la CENI, sont des candidats issus des confessions religieuses ». A-t-il fait savoir.
Le secrétaire général de la Cenco a pour la bonne compréhension, évoqué les contours des échéances électorales 2006 et 2011. « En 2006 et 2011 il y avait pas consensus, la CENCO s’est toujours démarquée parce qu’elle a toujours considéré que des candidats proposés étaient des candidats dictés par la majorité au pouvoir ».
L’Abbé Donatien Nshole est revenu sur la procédure ayant débouché au choix contesté de la candidature de Ronsard Malonda à la tête de la prochaine CENI. « Cette fois-ci, nous avons pris beaucoup de temps pour sensibiliser les uns et les autres. Il y a eu blocage parce que chacun voulait que son candidat passe. Toutes les six confessions religieuses ont fait bloc pour soutenir la candidature de Malonda alors que pour la CENCO et L’ECC c’était tout sauf ça ».
La raison de la contestation de l’actuel secrétaire exécutif national de la CENI, Ronsard Malonda en remplacement de Corneille Nangaa n’est pas à chercher loin , « c’est lui la cheville ouvrière des dernières élections sur le plan technique , c’est lui qui a orchestré tout ce que nous avons déploré lors des dernières élections, avoir ce monsieur que je respecte, dont je connais le professionnalisme et reconnais la technicité, à la tête de la CENI, c’est simplement la continuité de l’ancienne CENI. Et la majorité des congolais accepterait-elle une telle chose ? » S’est interrogé le clergé.
L’enjeu est de taille, il s’agit de redonner confiance au peuple congolais vis-à-vis du système électoral. Avoir Ronsard Malonda, c’est aller aux élections avec la CENI Nangaa bis a conclu monsieur l’Abbé Donatien Nshole.
Joël Diawa