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Convocation du Congrès: La riposte de Jean-Marc Kabund à Alexis Tambwe - CONGO COURRIEL
4 juin 2023

Jean Marc Kabund-a-Kabund, secrétaire General de l’UDPS lors d’un point de presse à Kinshasa ; le 18/10/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

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La guerre des tranchées est loin de se terminer en République Démocratique du Congo. Lors de son intervention ce samedi sur Top Congo fm Alexis Thambwe Mwamba a fustigé l’attitude cavalière du président de la république quand ce dernier a décrété l’État d’urgence sanitaire :
 » Nous étions surpris quand le chef de l’état a décrété l’état d’urgence sanitaire…il est maintenant temps, de revenir à l’ordre constitutionnel… Conformément à l’article 119 de la constitution, il revient au congrès d’autoriser l’état d’urgence . » a laissé entendre le président du sénat.

Selon Thambwe Mwamba, le congrès qui sera convoqué prochainement aura pour mission de régulariser et matérialiser cet État d’urgence qui n’a aucun soubassement juridique :
 » L’urgence a justifié que le président de la république proclame l’État d’urgence, même si cela n’était pas totalement conforme à la constitution. Mais nous n’allons pas faire du juridisme pour éviter une petite crise institutionnelle. Nous sommes dans un État d’urgence de fait, et non de droit . »

Cette sortie tonitruante du speaker de la chambre haute du parlement n’a pas du tout enchanté le parti présidentiel. L’UDPS à travers Jean-Marc Kabund, son président a.i n’a pas tardé à réagir. Le numéro deux de la chambre basse du parlement estime que le Front Commun pour le Congo FCC entend asséner à travers ce congrès, un coup fatal au président de la république :
 » La régularisation des actes pris par le président de la république n’entre pas dans les attributions du congrès (Art 119 de la constitution). C’est un prisme déformant. Convoquer un congrès quant à ce, une démarche spécieuse qui tend à asséner un coup à l’institution président de la république. « 

Kabund a donc refusé ce Congrès que l’UDPS qualifie de fallacieux et chimérique de Alexis Thambwe et de Jeanine Mabunda. Pour le parti du président Tshisekedi, aucune fois dans l’histoire au monde, un congrès n’a eu à voter des lois. Chaque chambre du parlement congolais vote séparément des lois et le Chef de l’État les promulgue.

En substance, les déclarations croisées d’Alexis Thambwe Mwamba et Jean-Marc Kabund laissent transparaître une crise profonde entre non seulement les deux coalitions au pouvoir, entendu FCC-CACH, mais aussi et surtout entre les institutions de la république.

Joël Diawa

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