
Des évêques membres de la CENCO lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 09/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.
Dans le rapport des évêques membres du Comité permanent de la Conférence Nationale Épiscopale du Congo (CENCO) rendu public ce lundi 2 mars 2020, les évêques s’inquiètent du fonctionnement de la coalition au pouvoir (FCC-CACH).
Selon l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, un an après l’alternance au sommet de l’État, des crises multiformes surgissent et font planer des inquiétudes sur le changement social très attendu.
Les prélats catholiques constatent que la tension préoccupante au sein de la coalition au pouvoir se répercute sur la gouvernance et affecte le fonctionnement de l’appareil de l’Etat.
» Le peuple congolais attend de la coalition au pouvoir l’amélioration des conditions de vie », explique l’abbé Nshole. Toutefois, le Comité permanent de la CENCO a formulé quelques recommandations.
Les évêques demandent au président de la République de poursuivre la restauration de la paix dans les zones en proie à l’insécurité, d’oeuvrer à la matérialisation des dispositions annoncées en matière de lutte contre la corruption ainsi que la dépolitisation de l’appareil judiciaire et l’administration publique.
Ils invitent aussi le gouvernement à réaliser les prévisions budgétaires votées en vue de l’amélioration des conditions de vie des congolais, à donner des signaux forts dans la lutte contre l’impunité et à porter à terme le processus électoral par l’organisation des élections locales, « gage de la démocratie à la base ».
Mais il convient de signaler que la tenue des élections locales et municipales reste hypothétique, car la date retenue dans le calendrier électoral est déjà dépassée. La CENI se plaint du manque des moyens conséquents pour se lancer dans cette entreprise. Aussi, arriver en 2021, il va falloir actualiser le fichier électoral.
Rappelons que les travaux des évêques membres du Comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont été organisés du 24 au 28 février, à Kinshasa, pour évaluer la socio-pastorale et politique du pays.
ILKA