
L’appel à candidatures visant à désigner le nouveau président de la Commission Électorale Nationale Indépendante fait par l’abbé Donatien Shole en tant que secrétaire de la Conférence épiscopale nationale du Congo et porte-parole des confessions religieuses peine à être digéré par la coalition LAMUKA que dirige Martin Fayulu.
Le Présidium de Lamuka qui avoue avoir suivi avec grand étonnement le message des confessions religieuses a , à travers un communiqué rendu public ce lundi 22 mars 2021, déclaré avoir la nette impression que ces dernières n’ont pas tiré les leçons du couac de mai 2020 qui a porté un discrédit au niveau de leur plate-forme.
La même correspondance poursuit que la coalition Lamuka met sur la table, une proposition de réforme de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI qui, de l’avis de beaucoup d’observateurs,permettra d’avoir une centrale Électorale effectivement dépolitisée, indépendante et responsable tout en mettant l’accent sur le caractère impérieux de la réforme de la CENI avant toute désignation de ses membres.
Joint par la rédaction de www.congocourriel.info sur la même question, Prince Epenge, communicateur de LAMUKA s’est appuyé, pour commencer sur les différentes marches organisées en juillet 2020 pour protester la désignation de Malonda comme président de la CENI comme preuve du revirement évoqué par la coalition LAMUKA.
« Nous, nous sommes là pour dire qu’il faut qu’il y ait des réformes. Que Nshole appelle les gens à déposer les candidatures, c’est hors de question. Commençons par des réformes consensuelles. Aujourd’hui vous allez à l’assemblée nationale, on vous dira qu’il y a une majorité et une opposition. Felix se dit qu’il a la majorité, il va avoir des délégués. On a fait de Kabila un super opposant et il voudra à son tour, avoir des délégués. Cela revient à dire qu’on on va avoir une CENI composée d’une part des délégués de Félix Tshisekedi Tshilombo et d’autre part de ceux de Joseph Kabila Kabange. Vous trouvez ça normal? » S’est-il interrogé.
« Si le président en exercice fait passer le temps pour glisser et éviter les élections, nous allons le chasser ». A renchérit le communicateur de LAMUKA qui a saisi l’occasion pour ainsi inviter les confessions religieuses dans leur ensemble à prendre conscience de l’importance d’avoir une CENI dépolitisée et surtout de penser à des réformes approfondies de cette institution d’appui à la démocratie.
Prince Epenge a par ailleurs indiqué qu’au cas où les confessions religieuses et l’assemblée nationale persistaient dans leur démarche de désigner les acteurs de la CENI avant les réformes souhaitées, la coalition Lamuka va descendre dans la rue pour faire entendre sa voix.
Il faut rappeler que samedi 20 mars 2021, le porte-parole des confessions religieuses a, à l’issue de l’entretien avec le président de l’assemblée nationale, fait un appel à candidatures à toutes les forces vives pour la désignation des membres qui devront constituer la prochaine équipe de la CENI.
Marcel Kilombo.